Le Blog de l'APE du Conservatoire de Musique et Danse d'Aurillac


11/03/2015

CONCERT MUSIQUE DE CHAMBRE SAMEDI 7 MARS

Samedi 7 mars, cinq professeurs du Conservatoire nous ont donné rendez-vous pour un concert de musique de chambre dans l'Auditorium du Centre Pierre Mendès France.


Trois oeuvres étaient au programme. Dans la première partie, le quatuor composé de Stéphanie Gentilhomme (violon), Marie-Hélène Levêque (violoncelle), Guillaume Gras (alto) et Claude Gosse de Gorre (piano) a interprété deux oeuvres de la fin du XIXème siècle et du début du XXème siècle.


La première pièce au programme était le "quatuor pour piano et cordes en La mineur" de Gustav Malher, son unique pièce de musique de chambre connue à ce jour. C'est une oeuvre de jeunesse que Malher a composée à l'âge de 16 ans, en 1876, alors qu'il était étudiant en composition au Conservatoire de Vienne. Comme nous l'a expliqué Claude Gosse de Gorre, il s'agissait d'une sorte de "Devoir Maison" à rendre à son professeur de composition. Nous ne savons pas quelle note il a eue mais le public présent dans l'Auditorium a beaucoup apprécié !


Quatuor de Malher

Ensuite, les artistes nous ont présenté une "Ballade pour piano et cordes en La mineur" composée en 1911, de Joseph Marx. Autrichien, ayant surtout composé au début du XXème siècle, il incarne un courant musical résolument romantique en opposition aux bouleversements musicaux de l'époque.


Début du quatuor de Joseph Marx


Après un court entracte, Alicia Cleyrat (hautbois) les a rejoints pour un "Quintette en fa majeur pour piano, hautbois et trio à cordes" datant de 1905 composé par un musicien français moins connu : Théodore Dubois.



Celui-ci, auteur d'un célèbre traité de contrepoint et de fugue qui fait toujours autorité (sur lequel Claude Gosse de Gorre a planché lui-même alors qu'il était étudiant à Toulouse  !!!), représente lui aussi le courant académique de la fin du XIXe siècle. Dépassé par la lame de fond moderniste du début du XXème siècle, il a été quelque peu oublié depuis. Ce quintette, avec l'originalité de la présence du hautbois "remplaçant" le deuxième violon, était pourtant magnifique. 




Quintette de Dubois - dernier mouvement


Un "moment de convivialité" (ça c'est le terme officiel pour désigner un "pot") organisé par les cinq musiciens avec la participation de l'APE a clos la soirée : un peu de détente et d'échanges pour les artistes et le public après ce concert très intense. 



Nous en avons profité pour poser quelques questions à Marie-Hélène Levêque et Claude Gosse de Gorre deux des professeurs-artistes de ce concert :

APE : Marie-Hélène, Claude, heureux de cette prestation ?
M-HL : "Oui, d'autant que pour moi, c'était un retour sur scène. J'en suis très heureuse. J'ai l'épaule droite un peu fatiguée et raide mais ça fait du bien !"

APE : Quelle est la genèse d'un projet comme celui-ci, qui propose, qui décide ?
M-HL : "C'est vraiment l'envie de jouer ensemble. Guillaume (Gras) nous a proposé les oeuvres, on a écouté et on a dit OK on se lance !"
C GdeG : "Oui, là c'est Guillaume qui nous a réunis et Alicia a eu l'idée de cette oeuvre de Théodore Dubois. Et il y a le plaisir de jouer ensemble surtout quand il y a des mélanges d'instruments. La difficulté a été de trouver d'autres oeuvres, on n'en a pas trouvée avec cette formation là (violon, alto, violoncelle, piano, hautbois). En même temps, ça allait bien à Alicia qui revenait parmi nous. On a trouvé des oeuvres en quatuor qui sont très intéressantes aussi et à peu près de la même période. On voulait trouver un fil conducteur."

APE : Ça représente quelle somme de travail, individuellement et collectivement ?
M-HL : Beaucoup individuellement déjà ! Et collectivement ça représente 5 ou 6 répétitions.

APE : Il y a pas mal d'élèves à vous dans l'assistance. Qu'est que ça représente de jouer devant ses élèves, une pression supplémentaire ?
M-HL : "Non pas du tout, bon d'abord on voit pas bien le public ... mais on est très contents qu'il y ait des élèves, vraiment ravis qu'ils nous écoutent jouer, qu'ils nous découvrent sous un autre angle."
C GdeG : "C'est très motivant, ça fait très plaisir. Je leur dis merci beaucoup. J'espère qu'ils viendront de plus en plus souvent parce que c'est aussi un peu pour eux qu'on fait ce genre de prestations".


APE : Pas trop frustrant de ne produire ce concert qu'une seule fois ?
M-HL : Si !!! C'est ce qu'on se disait ! Il faudrait vraiment qu'on trouve une solution pour rejouer ailleurs qu'au Conservatoire, dans une autre ville. Ce serait bien, pour le travail fourni déjà et puis, plus on joue, plus on est dedans, moins on est stressé.
C GdeG : Oui c'est comme cela que ça se passe souvent. Mais il y a quand même du plaisir à le faire même si ce n'est qu'une seule fois.

APE : Vos prochains rendez-vous ?
M-HL : "Musique française avec l'orchestre des professeurs à la fin du mois. Et on espère bien refaire un autre concert comme celui-là l'année prochaine."
C GdeG : "Pour mes élèves : une audition de ma classe de piano samedi 14 mars à  10h30 à l'auditorium puis je participe aussi au concert de musique française."

APE : Merci à vous deux et bravo pour ce magnifique concert !


1 commentaire:

  1. Patrice et Alicia1 avril 2017 à 15:38

    salut l'APE, nous redécouvrons ces moments passés ensemble...bises à vous et encore bravo pour le site de l'APE.

    Alicia et Patrice

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